jeudi 5 août 2010

Le mauvais oeil de la semaine :

C'est officiel, dans une vie antérieure, j'ai du arracher les pattes de centaines de mouches innocentes, ou mettre du poivre dans tous les flans à la noix de coco des gens du village, si ce n'est pas du cyanure...
En d'autres termes, là, pour cumuler autant de malchance, la malédiction a appelé des renforts, et ce sont des professionnels...
Je m'octroie de petites "vacances" en famille, pendant lesquelles je potasse un dossier qui rigole pas avec cv remanié à fond de cale, lettre de motivation-brainstorming avec Superpapoune et Supermamounette, et envois cascades de mails récapitulatifs...
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, je rentre en terres bordelaises, où m'attendent logiquement un appartement dans un état apocalyptique (résumant à peu près mon état d'esprit du moment) et une montagne de démarches administratives en perspective.
Grosse note positive, alors que je pénètre dans mon antre, je découvre que des petites mains amies sont venues récurer, lessiver, aspirer, ranger, trier et tout bien préparer pour mon arrivée. Odeur de propre, lit au carré et petits messages dans la salle de bain en prime ! De quoi remotiver les troupes !
Je me lance donc dans mes diverses tâches, avec en priorité : remplir mon frigo qui ne contient plus que des morceaux d'ananas en boite et de la moutarde (je suis très forte pour faire des repas de rois à base de presque rien, mais là, je ne sens pas venir l'inspiration...étrange...).
Après un dîner avec les premières tomates ramenées du jardin familial, je me lance résolument dans la lecture du "Voyage au bout de la nuit" de Céline. J'avoue que du coup, l'effet intello au bord de mon lit me fascine drôlement.
Le lendemain, je me lève à 8h30, motivée par cet appartement où décidément il fait un peu plus meilleur vivre, prends un petit déjeuner en lisant Le Monde Des Livres et en écoutant France Inter (oui, le boycott est fini pour moi, désolée Stéphane...), et pour continuer à démarrer la journée d'un bon pied, me fais une série complète de gommages, de masques, et de soins en tout genres. Je suis enfin prête à midi, ça tombe bien, je commence à avoir un creux !
Ensuite petite digestion-tricot, le temps de se replonger un peu dans "Mon histoire des femmes" de Michelle Perrot, que je suis en train de dévorer (et où j'ai déjà trois pages de références de bouquins à lire...), et je suis enfin prête dans mon corps et dans ma tête à affronter la Préfecture pour récupérer (enfin !) mon permis de conduire (avec une jolie photo cette fois !)
La Préfecture ferme à 13h30, bien sur, il est 15h. Qu'à cela ne tienne, je ramène un livre super en retard à la bibliothèque (qui est juste à côté, c'est pour ça !), et je refais ma carte qui est périmée depuis deux semaines.
Point négatif : je n'existe pas dans le fichier de la gentille dame de l'accueil... "ah..."
Point positif : mon nouveau dossier fait sauter ma pénalité pour emprunter (à cause de mon retard).
Le soir, j'allume mon ordinateur qui ne daigne pas aller plus loin qu'un écran d'erreur... Aïe...
Une des propriétaires des petites mains ménagères me rassure, son petit ami viendra le lendemain tout réparer en échange d'un kebab ketchup sans oignons.
Du coup, je me couche en bouquinant Céline, surprise de me rappeler de ce que j'ai lu la veille (gain de temps inestimable...)
8h30 je me lève plus difficilement (la bête féroce ayant voulu a tout prix faire des câlins à 6h, à 6h15, à 6h 45 et à 7h...), prends mon petit déj' en reprenant ma lecture du Monde Des Livres où je l'avais laissé l'autre matin et fini par affronter la dure vie extérieure, entre autres pour tenter une deuxième fois de récupérer mon permis (c'est d'ailleurs chose faite, j'ai désormais un magnifique papier rose, avec une jolie photo, la bonne date de naissance et tout et tout...)
Idem que la veille, après un repas diététique, je me pose sur mon lit en vue d'une digestion-tricot (avec en prime 2000 ans d'histoire sur la guerre de 1870), et là, au milieu de mon rang (pour une écharpe de plus, certes, mais celle-là, elle a des rayures en bayadère !), un bruit d'eau qui s'éclafouère... Deuxième aïe...
Rapide coup d'oeil... Rien.
Je descends de ma mezzanine, et là, horreur, mon sol taché d'une eau couleur thé Earl Grey ! Diantre ! Mais d'où vient donc cette eau ?
Bigre ! Mais c'est qu'elle vient de mon plafond où s'étend d'ailleurs une belle tache Earl Grey elle aussi...
Tiens, un dégât des eaux... Jamais eu ça encore ! Non parce qu'entre le scorpion et le mille pattes urticant, les bébètes ça commençait un peu à faire déjà vu...
Enfin, pour la faire courte, mon ordi refonctionne grâce à un formatage qui a effacé toute ma musique, une partie de mes photos et toutes autres choses d'ailleurs (mais il remarche, alors...), mon dégât des eaux est en cours de traitement, et moi je suis fatiguée... Mais alors fatiguée !
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