vendredi 1 février 2008

La soirée qui tue :

Journée de boulot éreintante, horaires saugrenus, client encore plus saugrenus que les horaires, et même plus de muffins au chocolat....
Pour tenir, il me fallait un but, un objectif à court terme, de préférence un truc sympa (regarder i-télé en faisant mon repassage, par exemple, c'est niet !).
A 15h, ma décision est prise, vu que j'aurai l'appart pour moi toute seule, ce sera un plan à trois : dvd, mes chocolate chunk et moi.
Enfin, 19h, la relève arrive ! Je jette mon tablier, et je file direction le petit casino, pour renflouer le stock de chocolate chunk qui s'est pris une grosse claque ces derniers temps ("Eh oh les pralines ça va, je sais, où sont passées tes bonnes résolutions...blabla, je les tiendrai quand le 1er janvier ne tombera pas en plein hiver, en plein froid, en pleine pluie et grisaille etc...)
Après avoir essuyé une pluie torrentielle, m'être trompée de rue, avoir longé une vitrine décorée de rats pendus... j'arrive enfin devant ce haut lieu de la gastronomie, dont la porte automatique me promet déjà monts et merveilles, telle la caverne d'Ali Baba... Pourtant, à peine ai-je franchi cette porte que je ressens un frisson glacé me parcourir tout du long... Huummm.... Le rayon semble être vide à l'endroit précis où j'aimerais qu'il fut plein, suspect, suspect...
Et en quelques secondes, je sens le casino s'effondrer sous mes pieds, et avec lui tous mes rêves de bonheur pour ce soir. Mince alors, mais qu'est ce que je vais bien pouvoir grignoter devant mon film du coup ?
Hors de question de se rejeter sur d'autres cookies, mes petits chéris ne se relèveraient jamais d'un tel affront... Dépitée, je me dirige vers la caisse, une ultime lueur d'espoir animant mes pupilles, (et mon estomac !), je demande au gérant si par hasard ils ont des cachettes à chocolate chunk, ou si tout est en rayon (là en l'occurence, s'il me répond que tout est en rayon, je lui fait avaler sa machine à code barre...). Alors oui, ma question fait rire le papi derrière moi, "eh bien, jeune fille, on se croit aux soldes ?" Crétin (mais je ne le dis pas à voix haute, j'ai quelques restes de politesse...). Mais c'est surtout la réponse sans appel du gérant qui m'assassine le plus :"Ohla non, y'en a plus, et c'est pas dit qu'on en ait de nouveau... Là c'est la fin des haricots, le printemps semble vraiment bien loin...
Je repars donc avec ma maigre pitance : des yaourts au chocolat de mamie nova (qui s'avéreront en plus ne pas tenir leurs promesses, à mon goût en tout cas), de la mozzarella, et une petite bouteille de Taillefine Fiz agrumes (prise au boulot, histoire de me donner bonne conscience...)

Mais il reste encore une étape à accomplir : le choix du film. Chaque fois c'est la même chose, j'hésite, je papillonne : intello ou comédie romantique ? Film d'auteur ou film d'horreur ?
En plus, c'est comme à la librairie... Selon le rayonnage devant lequel tu t'arrêtes, les gens ne te considèrent pas de la même façon. Démonstration : une fille seule qui s'arrête devant les films de Woody Allen ne dégage pas la même chose que celle qui s'arrête devant Emir Kusturica, que celle qui s'arrête devant "Pluskapoil de Mickaël Youn", ou "Laurent Gerra flingue la télé" on peut dire ce qu'on veut...
Là, le dilemne crucial s'est joué entre l'intégrale de la saison 4 de Sex and the city, ou Saint-Cyr avec Isabelle Hupert, qui l'a finalement remporté (ben oui faut bien dormir aussi parfois...)
Là, il reste un yaourt au chocolat, des m&ms (faut bien faire marcher le commerce de ce pauvre loueur de dvd...non je ne sais pas ce que c'est que la mauvaise foi, je n'ai jamais entendu ce mot là, il ne fait pas partie de mon vocabulaire !), et j'ai rapporté Dirty Dancing sur mon lit.... Histoire de me consoler de la disparition prématurée des chocolate chunk macadamia cookies...

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